Aurélien Wiik : «Un clin d’œil à la pandémie»

Avec Stéphane Freiss et Lola Dewaere (à gauche et au centre), Aurélien Wiik a une intrigue complexe à démêler © France 3/A Prime Groupe/Gilles Gustine

Dans «Le Village des endormis» (ce mardi à 21h10 sur France 3), il enquête sur la pointe des pieds !

Dans ce téléfilm doublement récompensé au dernier Festival de Luchon, les habitants d’un village tombent dans un profond sommeil les uns après les autres. C’est au milieu de cette étrange atmosphère que Martin (Aurélien Wiik, 42 ans), capitaine de gendarmerie, doit enquêter sur une série de crimes.

Pourquoi avez-vous été séduit par cette intrigue ?

J’aimais bien son côté «film de genre» qui nous plonge dans une atmosphère tellement étrange qu’on ne sait plus où on est.

Martin est-il un personnage complexe ?

Complexe et attachant car ce personnage en proie au doute est écartelé entre sa femme, avec laquelle il est au bord du divorce, son fils et l’enquête un peu bizarre qu’il doit mener. Parallèlement à la traque d’un dangereux tueur et les crimes qui se multiplient, il cherche la cause des endormissements des villageois. Je trouvais marrant que ce lieu confiné soit une sorte de clin d’œil à la pandémie que nous avons vécue.

Avez-vous des points communs ?

Je partage sa sensibilité, ses doutes. J’essaie d’avoir comme lui la faculté de ne pas juger les gens, en essayant de les comprendre.

Comment avez-vous vécu le confinement ?

Plutôt bien parce que vivant à la campagne, j’en ai profité pour réaliser de nombreux projets en attente. Le plus dérangeant était de vivre dans l’incertitude permanente. J’ai été terriblement affecté par le décès soudain du chanteur Christophe, qui était un ami. On n’a même pas pu assister à son enterrement. Dans le doute, on se demandait aussi si cette pandémie ne serait pas la porte ouverte pour nous enfermer ensuite pour un oui ou pour un non.

Vous sentez-vous concerné par la défense de l’environnement, un thème abordé dans le téléfilm ?

Bien sûr, cela fait déjà très longtemps que j’ai pris conscience du problème. Je fais attention à tous les détails. Par exemple, dans ma maison, je mène une guerre contre le plastique en réduisant au maximum son utilisation et en privilégiant les objets longue durée. Depuis toujours, je n’ai jamais été un aficionado des supermarchés. J’ai grandi à la campagne où j’ai appris à utiliser des produits simples et locaux. Je fais attention à ne rien gaspiller, j’achète et je consomme les produits des producteurs locaux que, pour la plupart, je connais.

Cet article est paru dans le Télépro du 16/3/2023

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